Le 6 juin à Conakry, la Guinée et ses partenaires techniques et financiers ont bouclé la composante 1 visant la mise en œuvre de l’Accord de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) de 2009 relatif aux mesures de ressort de l’Etat du port et des instruments internationaux complémentaires.

Le projet GCP/GLO/352/NOR, ‘’Programme de renforcement de la gouvernance des pêches’’ a permis à la Guinée de se doter d’un cadre juridique renové, un personnel qualifié, ainsi que des procédures remises à jour. Le but est de lutter efficacement contre la Pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).

Mohamed Bakary Keïta, le directeur général du Centre national de surveillance et de police des Pêches (CNSP) s’est dit très satisfait : « le projet a boosté notre système de suivi-contrôle-surveillance de police des pêches en termes d’efficacité et d’efficience ». Face à la pêche illicite, dit-il, le système de suivi-contrôle-surveillance des pêches doit être dynamique et nous souhaitons sa perfection et son renforcement continue.

Fatima Camara, la ministre de la Pêche et de l’Economie maritime

Fatima Camara, la ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, déclare que le projet a permis la formation de quarante inspecteurs de suivi-contrôle-surveillance de pêche, le renforcement des capacités des responsables et acteurs de la pêche, le développement des outils pour la mise en œuvre de l’Accord. Tout comme l’élaboration des textes réglementaires, la révision du Code de la pêche maritime, l’élaboration d’un manuel de procédure opérationnelle et un plan de formation du CNSP sont en cours de finalisation.

Gualbert Gbehounou, le représentant de la FAO en Guinée

La FAO assure

Gualbert Gbehounou, le représentant de la FAO en Guinée, a remercié le Royaume de Norvège pour l’appui financier, ainsi que tous les autres partenaires pour la mise en œuvre de la composante 1 du Programme. Il a réitéré que la FAO reste aux côtés du gouvernement guinéen, pour élaborer et mettre en œuvre tout projet d’assistance technique dans le secteur de la pêche. Et de rappeler, entre autres, les appuis de la FAO à la Guinée : « l’organisation d’une table ronde des partenaires techniques et financiers sur la mise en œuvre du plan stratégique halieutique (2023-2027), la mise en œuvre d’un projet de coopération technique pour assister le gouvernement dans la réalisation du plan stratégique halieutique à travers la formulation des projets bancales ». Selon M. Gbehounou, la FAO a permis également l’embarquement des chercheurs, du Centre national de recherche halieutique de Boussoura, à bord du navire scientifique, afin de renforcer leurs capacités et améliorer la gestion des données. 

La Guinée inspire

Eric Mostert, l’expert de la FAO sur le projet indique que la pêche INN remet en cause la sécurité alimentaire des pays en développement, favorise la fraude de tout genre, y compris dans le domaine fiscal, entretien la corruption. « Le projet s’achève, la Guinée disposera très prochainement d’un arsenal juridique rénové, adapté aux enjeux de la lutte contre la pêche INN ».

Selon Eric Mostert, la Guinée dispose d’une ressource humaine de qualité lui permettant de relever tous les défis. Et que la Guinée est le premier pays qui atteint un tel niveau parmi les Etats africains que nous assistons, elle peut inspirer d’autres projets.

Yaya Doumbouya