Le 27 novembre, Alhousseiny Makanéra Kaké, leader du Front national pour le développement (FND), a animé une conférence de stress à Cona-cris. Il dit être favorable à la continuité de la Transition, sous la houlette de Mamadi Doum-bouillant.

Au terme d’une semaine de safari en Guinée Forestière avec le ministre Secrétaire gênant et porte-voix de la Présidence, général Amara Camara, le prési du FND tenait tant à clarifier les choses. Makanéra Kaké soutient que ce safari n’est rien qu’une mission de paix : « J’ai été surpris de la maturité et de la qualité de la population à la base. Il peut y avoir un grand décalage entre la perception des gens et la réalité. Je dis ici plus haut qu’ailleurs que les idéaux prônés par le CNRD, même si on ne l’aime pas, on doit les soutenir. Ces idéaux sont liés à la paix, à la tranquillité et au développement ».

Accusé de transhumance politique, Makanéra Kaké se défend : « Dès que vous appréciez quelqu’un, on dit que vous voulez le rejoindre. Non ! On peut dire la vérité même si on ne rejoint pas quelqu’un. C’est cela l’honnêteté (…) Je suis pour la Guinée. Si vous construisez la Guinée, comme ce que je vois aujourd’hui avec les officiers, je vous soutiens sans arrière-pensée ».

Au terme d’une semaine de safari en Guinée Forestière avec le ministre Secrétaire gênant et porte-voix de la Présidence, général Amara Camara, le prési du FND tenait tant à clarifier les choses...

Le politicard jure, la main sur le palpitant, que la junte ne lui a rien donné, rien proposé : « Dans notre mission, partout où on est passé, la population a réclamé la continuité. Le peuple est souverain, la démocratie c’est la sincérité des votes. Dire que le général Mamadi Doumbouya ne peut pas être candidat n’est pas cohérent. Si le peuple veut qu’il continue, je suis d’accord et s’il n’en veut pas, le dernier mot revient au peuple ».

Interrogé sur ses passes d’armes avec l’ancien ministre Tibou Kamara, Alhousseiny Makanéra Kaké regrette : « Dans sa tribune, Tibou Kamara n’a pas cité mon nom, mais je me reconnais dedans (…). Je regrette, mais j’étais très choqué. Il fallait réagir car en Guinée, ce sont les débats de personnes physiques. Lui (Tibou ndlr), il est très grand pour cela ».

Souleymane Bah