Maïmouna Bah alias Maï Kadija, militante de l’Union des forces démocratiques de Guinée, UFDG, serait menacée d’«enlèvement »  par des inconnus. Il lui serait reprochée de « trouble à l’ordre public ». Face à la menace de sa sécurité, elle a porté plainte contre X par devant la Cour d’appel de Cona-crime.

Les menaces d’enlèvement d’acteurs politiques et de la société civile deviennent récurrentes en Guinée. Depuis des jours, des rumeurs font état d’un éventuel kidnapping de Maïmouna Bah, alias Maï Kadija, militante de l’UFDG. Tout a commencé quand elle est revenue d’Abidjan, où elle a participé à un « Forum de renforcement des institutions internationales ». Dans une déclaration du 5 mars, le collectif de ses avocats a indiqué que des infos concordantes et persistantes font état d’une « tentative d’enlèvement imminent » de sa cliente par des inconnus. Il ajoute que Maïmouna Bah constate des mouvements suspects de personnes et des véhicules étranges autour de son domicile : « Sous surveillance constante, Maïmouna Bahcraintpour sa sécurité ainsi que de celle de sa fille de 5 ans, surtout que cette triste nouvelle crée la stupeur et la désolation dans sa famille biologique et politique ».

Plainte contre X

Maï Kadija, à travers ce collectif, a saisi la justice. Elle a porté plainte contre X par devant la Cour d’appel de Cona-cris. Le collectif souligne que le combat de sa cliente a toujours été et restera pacifique, un combat « fondé sur des principes de justice, de démocratie et de respect des droits de l’homme ». Elle rejette avec la dernière énergie, « toutes les accusations mensongères, voire diffamatoires, montées de toutes pièces pour salir son honneur, briser son engagement politique et étouffer toute voix dissidente ». Le collectif exige que toute la lumière soit faite par les autorités judiciaires compétentes sur les « menaces et intimidations » dirigées contre Maï Kadija, afin que justice soit rendue.

Abdoul Sacko, coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée, FFSG, avait aussi subi des menaces similaires et saisi la justice. Mais il avait été enlevé le 19 février par des hommes encagoulés à son domicile à Kiroty, avant d’être relâché le même jour, mais torturé.

Souleymane Bah