Malgré la suspension du 7 décembre, après plus de 3 semaines, la menace de grève des bouffes-la-craie plane toujours. Le secrétaire gênant adjoint du SLECG, Aboubacar Soumah compte bien laisser un héritage, avant de partir. Sa troupe ne compte pas rendre les armes sans avoir fini avec la pauvreté du corps : « Chez nous, il n’y a pas d’appui, soyons conscients de notre état de pauvreté. Pour nous c’est fini, on est en fin de carrière. Vous jeunes, si vous ne vous levez pas, vous allez mourir dans la misère ».

Selon le ‘’rebelle’’, le Prési Alpha Grimpeur, avant d’arriver au pouvoir, disait que les enseignants n’avaient pas de salaire, mais des primes. Il arrive au pouvoir, « il refuse d’augmenter nos salaires. On se lève, étant professeur, il dit que nous sommes des bandits, des sauvages. Des DCE, IRE et autres chefs d’établissements acceptent cela pour protéger leurs postes. Le droit ne se donne pas, il s’arrache par la lutte. Il faut qu’on lutte, il faut que les enseignants se battent ».

De rappeler qu’à chaque fois que les enseignants ont voulu revendiquer, le gouvernement a trouvé le moyen de les faire attendre : « On nous a dit d’attendre les élections, attendre PPTE, attendre la fin d’Ebola, attendre que tel ou tel autre investissement tombe. Finalement, on va attendre jusqu’à mourir ? On n’est pas contre un pouvoir, on lutte pour nos droits et la loi nous le permet ».  

 Soumah qui bénéficie encore de la confiance de la base, maintient la pression sur le gouvernement You-you. Si rien n’est fait, la grève pourrait reprendre le 1er janvier, a promis le « rebelle ».