Les Mandiannakas sont sortis ce vendredi 14 septembre pour réclamer au pouvoir Grimpant de finaliser les travaux qu’il a entamés dans la préfecture. Achever la construction de la mosquée, de la maison centrale, des routes et celle d’un pont sur le fleuve Sankarany. Rien de plus. Comme il l’avait promis. Face à ces mendiants armés de pancartes, le goubernement a opposé les armes. Comme toujours. Les farces de l’ordre ont fait des tirs de sommation, avant de tirer dans le tas, les canons à la l’horizontale et procéder à des arrestations. Mamady Diakité, prési des jeunes du quartier Kissidoukoura, joint au téléphone, dit qu’il y a déjà « un mort et 10 blessés. Nous sommes chez le chef du village pour aller faire libérer les personnes arrêtées, récupérer le corps à l’hôpital. Le jeune décédé s’appelle Moussa Bérété, il est de Sansano ».

Diakité explique que la répression est injustifiée, les jeunes avaient bien encadré la marche, consigne avait été donnée de ne pas toucher aux biens des gens. « Les jeunes sont venus de tous les villages voisins pour assister à la marche. Dès que la marche a commencé, les forces de l’ordre ont tiré. En tant que président des jeunes du quartier Kissidoukoura, on m’a appelé. Le jeune qui est mort est de mon quartier ». Les jeunes ont saccagé la résidence du Préfet en représailles. Le calme est revenu, mais les jeunes attendent de récupérer leurs amis arrêtés, et le corps de Moussa Bérété. L’implication des sages pourrait éviter un second affrontement. Certain que ces soldats et policiers n’ont pas suivi la cérémonie de décoration du béret aux yeux rouges, caporal-chef Sheick Moussa Soumah.