Depuis la réouverture des classes le 29 juin dernier, certains établissements de l’enseignement privé ont du mal à reprendre normalement les cours. Ils exigent des parents d’élèves, le paiement des cinq derniers mois de scolarité, jusqu’à juillet. Ce lundi 13 juillet, dans plusieurs établissements de la banlieue, les élèves, aussitôt arrivés, ont été renvoyés pour non-paiement de frais de  scolarité.

Des parents d’élèves s’estiment floués. Salématou Cissé a deux enfants en classe d’examen. Elle se dit préoccupée par cette situation. « Les études d’aujourd’hui sont devenues une arnaque pure et simple, parce que demander le paiement de trois mois, c’est demander l’impossible. Où vais-je enlever les six mois de scolarité de deux enfants, sachant qu’ils n’ont même pas suivi de cours durant ces mois » se plaint la dame avec un air inquiet. Même son de cloche chez  d’autres parents d’élèves qui pensent que leurs enfants vont oublier cette année scolaire pour attendre la prochaine. « Je ne pourrai pas payer tout cet argent avec la dépense qui est sur mon dos actuellement. Ce n’est pas seul lui que j’ai comme enfant à prendre en charge » laisse entendre Amadou Djouldé Barry.
Pour cet autre parent d’élève, ce gouvernement a rouvert les écoles pour semer de la polémique entre parents d’élèves et encadreurs. Parce que, dit-il, avec la situation du bled,  aucun parent d’élève ne pourra payer ces trois mois intégralement. Au moins, s’ils réclamaient juin et juillet, on allait les comprendre. » insiste Ibrahima Souaré.

Certains élèves affirment que dans leur établissement, c’est le paiement du mois de juin et juillet qui est réclamé par la direction. « Nous, dans notre établissement, on ne réclame pas  le paiement du mois de juin et juillet avant l’annonce de la date des examens nationaux. » rassure Djenabou Sow, élève en terminale Sciences Mathématiques, au complexe scolaire Fidel Castro de  Dar-es Salam.

Kadiatou Diallo