Les principaux leaders du quatuor étaient de nouveau devant les enquêteurs de la Direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale (DCIJ-GN), ce 27 octobre. Les autorités de la transition ne digèrent pas le soutien que ces  quatre coalitions, opposées à la gestion actuelle de la transition, ont apporté à la manif du FNDC le 20 octobre. Elles les accusent, entre autres, de «provocation d’un attroupement illégal, de coups et blessures volontaires…» Des accusations qu’ils réfutent tous.

Après leur audition pratiquement toute la journée du lundi 24 octobre, les six leaders ont défilé six heures durant ce 27 octobre devant la DCIJ-GN. Leur avocat avait signalé que leur déferrement était imminent : « Nous sommes dans l’attente du déferrement des dossiers près le procureur de la République près le tribunal de première instance de Dixinn, si tout va bien. D’un moment à l’autre, s’ils ne changent pas le programme, ils seront déférés, et nous allons continuer à défendre nos clients».

Et c’est chose faite. Finalement. Les six accusés ont été déférés devant le parquet du tribunal de première instance de Dixinn. Ils y ont été rejoints par trois autres.

Il se disait que les autres, Mamadou Sylla et Fodé Oussou Fofana notamment, devaient se présenter demain vendredi. Faux, selon Me Salifou Béavogui : « Ils sont tous à la disposition des officiers enquêteurs».

Fodé Oussou Fofana, Cellou Baldé, Bano Sow, Étienne Soropogui, Francis Haba, Dembo et Mamadou Sylla et Bouya Konaté pourraient être fixés avant la fin de la journée. Outre ces huit personnes, il y a désormais Diabaty Doré, prési du RPR qui, à son tour, a été convoqué pour les mêmes faits que ses collègues. Il a été entendu pendant plusieurs heures. Il attend lui son déferrement devant le parquet du tribunal de première instance de Dixinn.

Yacine Diallo