L’affaire remonte au mercato 2021. Prêté par le Santoba FC, Yakhouba Gnagna Barry évolue sous les couleurs du Horoya AC avec qui, il s’est finalement engagé. Pour rejoindre l’Europe, il signe un contrat avec le club français Quevilly Rouen Métropole (QRM) en juin 2021. Retenu par le Horoya, il n’arrive pas à honorer sa parole et nie tout engagement avec le QRM.

En août 2021, dans une correspondance, le club français interpelle le Horoya. Il indique que Yakhouba Gnagna Barry s’est bel et bien engagé avec sa formation : « QRM n’aura malheureusement pas d’autre choix que de saisir la FIFA contre vous (Yakhouba Barry) et le Horoya Athletic Club pour rupture sans juste cause de votre contrat sur le fondement de l’article 17 du Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA ». Le Horoya qui ne compte pas laisser partir le joueur fait la sourde oreille et réplique : «Vos déclarations ne reposent sur aucun fondement juridique et votre attitude est contraire à la déontologie et à la bonne pratique en milieu sportif ».

Vendredi 21 octobre, le Horoya est rattrapé par son passé. La chambre de résolution des litiges de la FIFA, Fédération internationale de football association rend son verdict dans l’affaire Gnagna Barry. Reconnu coupable de rupture dudit contrat, l’attaquant guinéen est lourdement sanctionné en même temps que le Horoya : «Le joueur et le HAC doivent payer 96 250 euros à Quevilly d’ici 45 jours. À cela, s’ajoute une majoration de 5% à compter du 15 novembre jusqu’à payement total de ladite somme. À compter de maintenant, GNAGNA BARRY est suspendu pour quatre mois du football. Le HAC est interdit de recrutement pendant deux saisons (nationales et internationales)».

Le Horoya fera appel

Disposant de 21 jours pour faire appel de la décision, le club de Matam ne compte pas se laisser faire si facilement. La bataille judiciaire entre les deux clubs est donc loin d’être terminée. Le 25 octobre, le Horoya AC a indiqué qu’il va déposer un recours auprès de la chambre de litiges de la FIFA, pour contester les sanctions qui lui ont été infligées avec son joueur.

Le secrétaire général du club, Kroutimy Mady Kaba, a déclaré à CIS Médias que le Horoya dispose d’arguments solides pour faire face à cette situation : «C’est pourquoi nous restons sereins et nous ferons en sorte, avec tout ce qu’on a comme avantages et tout ce qu’on a comme éléments, que le droit soit dit dans cette affaire». Pour appuyer ses arguments, le SG déclare que «le joueur n’a jamais reconnu avoir signé un contrat avec Quevilly. D’après les études faites par la FIFA, il y avait des similitudes dans les signatures, mais des différences ont été constatées au niveau de ces signatures. Donc, c’est aussi un point d’incohérence par rapport à ce dossier ».

Mady Kaba explique que ce problème ne devait pas concerner son club. Selon lui, au moment du recrutement de Gnagna Barry, le Horoya AC n’a traité ni avec le Santoba ni avec Quevilly Rouen Métropole, mais avec le Stade africain, qui est le club formateur du joueur.

Abdoulaye Bah