Depuis hier lundi, Oumar Sylla alias Foniké Mengué, coordinateur et Ibrahima Diallo, responsable chargé des opérations du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont entamé une grève de la faim, contre leur détention arbitraire à la Maison centrale depuis 100 jours, sans procès. Ce 8 novembre dans un communiqué, Mme Diallo Asmaou Barry, l’épouse d’Ibrahima Diallo, a alerté l’opinion et exprimé son inquiétude face “à une éventuelle aggravation de leur état de santé, déjà fragilisée par cette incarcération sciemment prolongée.”

COMMUNIQUE

Depuis ce lundi 7 novembre, mon époux Ibrahima Diallo et son camarade Oumar Sylla, tous détenus à la Maison centrale de Conakry depuis le 1er aout 2022 (soit 100 jours), observent une grève de la faim, pour protester contre leur détention prolongée et le refus des autorités d’organiser un procès pour enfin faire toute la lumière sur les accusations fallacieuses dont ils font objet.

Arrachés à nos familles et injustement incarcérés pour avoir protesté contre la gestion de la Transition, mon époux et son camarade se voient obligés de mettre en danger leur santé physique, pour espérer comparaître devant un tribunal et bénéficier d’un procès juste et équitable.

Tout en exprimant ma solidarité à Ibrahima et Oumar, je clame mon inquiétude quant à une éventuelle aggravation de leur état de santé, déjà fragilisée par cette incarcération sciemment prolongée.

Je suis indignée que malgré cette démarche de désespoir de grève de la faim, les autorités judiciaires restent insensibles et marquent ainsi leur volonté de maintenir injustement ces deux citoyens en quête de justice et épris de démocratie.

En fin, je prends l’opinion en témoin que la famille tiendra pour responsable l’Etat guinéen, notamment les autorités judiciaires de tout ce qui adviendra. Et elles devront en assumer les conséquences.

Asmaou BARRY, épouse d’Ibrahima Diallo